Stop à la charge mentale ! Guide ultime pour maman débordée.

Scènes du quotidien. Banales pour une maman. Déjà vécues et revécues une centaine de fois :

“Encore des pâtes ? Mais on en a déjà mangé hier !”
“Il est propre, mon tee-shirt bleu ?”
“Mais laisse la vaisselle mon amour. Tu la feras demain.”
“Tu es malade ? Prends ta journée. Comme ça, tu pourras aller chercher les petits plus tôt”
“On a quelque chose de prévu ce week-end ?”
“Il est où, mon tee-shirt bleu ?”
“Chérie, t’as pensé à …”
“La quoi ? La charge mentale ? Mais c’est un truc de féministes, ça !”

—>Regard noir assassin. Envie de crier. Sentiment d’impuissance. Mais comment ne se rendent-ils pas compte ?

La charge mentale, ça n’est pas un concept nouveau. Chaque étude de l’INSEE te le dira : c’est sans appel. Les mères y sont particulièrement confrontées.

Le concept s’est démocratisé, mais ça a toujours existé. Sauf qu’avant, c’était juste “normal”. T’as déjà entendu ta grand-mère te parler de la charge mentale d’organiser une fête de famille ? 

Alors parlons-en. Plus ça deviendra une réalité, moins on aura à assister à ce type de dialogues hallucinants.

Et pourtant… Je suis sûre que, même si tu fais partie des chanceuses, que ton +1 “t’aide” (on en parle de ce mot ?) et “participe” à la maison… C’est quand même à toi qu’incombe la tâche de devoir penser, planifier, anticiper. 

Et, même, si c’est +1 qui emmène les kids chez le dentiste ; c’est à toi de gérer la prise de RDV, prévenir l’école, et de lui rappeler 100 fois la date et l’heure. 

Ben, oui, mais ça n’est pas sa faute, il n’a pas d’agenda 🤷‍♂️ 

Alors tu finis par te dire : autant les emmener moi-même ! 

Allez, relaxe, je te confie mes précieux conseils pour t’aider à te libérer l’esprit. 

D’abord, tu dois prendre conscience de l’importance de ta charge mentale, ensuite en faire prendre conscience les autres, et enfin, t’en libérer ! 

Mais d’abord, promets-moi, de te poser 5 minutes pour lire cet article tranquillement, sans être interrompue toutes les 30 secondes. 

Me time. 🧘‍♀️

 

La charge mentale est partout. 

Dans ton quotidien

 

Eh oui, partout. Tout le temps. La charge mentale, c’est quand tu as un “flash” parce que tu penses au frigo vide en plein meeting professionnel. 

 

C’est quand tu es sur la route pour aller récupérer tes kids, le pied sur le champignon. 

(Si cet exemple te parle, je t’invite à lire cet article sur la double journée des mères.)

 

C’est quand tu penses à la pile de linge qui fait un concours de hauteur avec le sommet de l’Himalaya et qui t’attend, toi. Et rien que toi.

 

C’est quand monsieur part faire les courses, et qu’il ne prend pas de lait, parce que “tu ne lui as pas dit”. 🤷‍♂️

 

Quand ta vie professionnelle est polluée par les pensées de tâches ménagères. 

 

Ou, pire, qu’il y a des conséquences sur ton évolution professionnelle. Ou ton bien-être. Ou les deux.

 

Car ça marche dans l’autre sens aussi, et quand ton tel pro sonne à tout-va, ou que tu consultes tes mails en plein pendant le bain des kids : on y est encore !

 

D’ailleurs, même pendant les vacances, la charge mentale poursuit les femmes. Une étude IFOP a montré que les femmes rentraient de vacances plus fatiguées et plus stressées ! Même pendant les temps off, le partage des tâches domestiques n’est pas au rendez-vous.

Donc oui, c’est une plaie qui s’immisce dans ton quotidien qui pèse sur la santé mentale des femmes.

Elle transforme tes journées déjà bien remplies en marathon émotionnel. 

Et dans la société

 

Et honnêtement, si tu penses que tu as ta part de responsabilité à cause par exemple de ton perfectionnisme, ne te flagelle pas. C’est structurel et culturel. Les petites filles sont éduquées pour penser aux autres. On apprend aux femmes qu’elles sont responsables de tout ce qui touche au foyer. On est en plein dans les stéréotypes de genre.

 

👉 Qui n’a jamais entendu (ou même dit !) à un enfant qui n’est pas assez couvert en hiver : 

“Ta maman ne t’a pas mis d’écharpe ?” 🤦‍♀️

Du coup, tu te sens plus directement responsable de tout. Jusqu’aux tenues de tes kids. Car tu sais qu’on va te juger là-dessus, si tout n’est pas nickel.

 

👉 Et sur un plan structurel : qui est responsable de la contraception dans le couple ? 

 

👉 Organisation : qui gère les papiers et l’administratif à la maison ?

 

Et même si les nouveaux pères veulent souvent bien faire, ils sont enfermés dans une posture d’aidant : “Dis-moi ce que je dois faire ? ; Est-ce que je peux t’aider ?”

 

Tu connais sûrement Emma, la dessinatrice. Elle a démocratisé le concept de la charge mentale, et elle en parle très bien dans ses bandes dessinées.

Source https://www.placedeslibraires.fr/livre/9791097160241-un-autre-regard-tome-2-emma/
Emma "Un autre regard"

Et une fois que c’est trop, tu en subis les conséquences : 

 

❌ Surcharge émotionnelle,

❌ Surcharge de travail,

❌ Irritabilité, 

❌ Sentiment de lassitude,

❌ Épuisement psychique…

 

Alors, sa copine, la culpabilité, vient de tendre la main. Et la route vers le burn-out maternel n’est plus très loin.

 

Alors reprends le contrôle, et inverse la tendance.

👇

Étape 1 : La prise de conscience

Prends conscience de tout ce qui t’encombre

La première chose à faire, pour te débarrasser de ta charge mentale, c’est de bien la regarder en face. Donc, note tout. Absolument tout. 

 

Ça va te rajouter du boulot ? Peut-être au départ, mais ça va surtout t’ouvrir les yeux. Il n’y a pas que les choses tangibles qui t’impactent.

 

• Note que tu as dû gérer l’inscription des petits au centre de loisirs,

• Que tu as anticipé le rendez-vous chez le dentiste,
• Que tu gères les factures,
• Que tu dois penser à prendre ta pilule tous les jours,
• Que les lessives, depuis l’arrivée de n°2, c’est tous les jours,
• Qu’il faut se lever 10 minutes plus tôt le matin, pour vider le lave-vaisselle,
• Que la déclaration d’impôts, ça ne se fait pas tout seul,
• Qu’inviter les copains, c’est bien, mais il faut faire le ménage avant,
• Que l’été arrive, et qu’il faut programmer des activités pour les kids,
• Que le grand a perdu sa gourde,
• Qu’on est lundi, jour des poubelles,

 

Note, toutes tes tâches quotidiennes, mais aussi les tâches ménagères, les corvées, et ce qui ne se voit pas et ce qui te semble insignifiant. 

 

Cela va t’aider à en prendre conscience, et à être factuelle.

 

Et partage-le avec ta famille

 

👉 Partage avec ton + 1 la liste de tes résultats. Ça peut être au détour d’une conversation ou tout d’un bloc, à toi de voir ! Ça dépend de votre relation, et de l’ampleur du déséquilibre. 

 

Mais la prise de conscience doit être partagée. 

Si tu veux aborder le sujet sans savoir comment faire, commence par “oublier” quelque chose. Autorise-toi un manquement. Ou préviens que tu vas arrêter telle ou telle tâche. Tire la sonnette d’alarme. 

 

Et s’il est sourd à la notion de charge mentale, donne-lui ta liste à découvrir. Ou fais-lui lire une BD d’Emma, ou une des Newsletters du Club des Daronnes ? Toutes ces mamans qui se retrouvent dans cette description, ça ne peut pas être un hasard ?

 

👉 Tes enfants aussi doivent être impliqués. Ils doivent réaliser l’ampleur de ce que tu as à gérer. Leur rabâcher à longueur de journée ne semble pas porter ses fruits ? Alors pointe petit à petit des éléments en particulier. Fais-leur comprendre que ça n’est pas nécessairement à toi d’y penser. Ça va te mener naturellement vers l’étape 2, le partage équitable des tâches.

 

👉 On l’a vu tout à l’heure, la charge mentale n’épargne pas le monde professionnel. Et pourquoi ça bougerait, si les mamans ne disent jamais rien ? “Une réunion… ? Demain soir, 19 h ? Pas de problème ! 😬” 

 

❌ Apprends à dire non. Ne fais pas comme si tu n’avais pas d’enfant. 

 

Assume tes tâches, mais sans te mettre toi dans le rouge.

 

Étape 2 : décharge ton quotidien

Libère-toi des tâches non-prioritaires

Tu peux reprendre ta liste. Celle qui est remplie de tout ce qui te remplit la tête. Et, devant chaque élément, tu vas noter un indicateur d’importance. 

 

Et tu vas vite voir qu’il y a 3 niveaux de priorité : 

 

• Que se passe-t-il si le loyer n’est pas payé à temps ? Pas top. Importance prioritaire.

 

• Que se passe-t-il si bébé 2 ne fait pas son vaccin ? Pas top non plus. Importance haute.

 

• Que se passe-t-il si le lave-vaisselle n’est pas vidé chaque soir ? Il n’y a pas mort d’homme. Si, si, je te jure, il n’y a pas mort d’homme ! Importance faible.

 

• Que se passe-t-il si les draps ne sont pas lavés le samedi ? Toujours pas mort d’homme. Importance faible.

 

Ça ne va pas être facile, il faudra peut-être aller contre ta nature. Tu aimes que les choses soient parfaites, n’est-ce pas ?

 

Mais, si tu es toujours fatiguée, si tu te sens débordée par ton quotidien, si le stress et l’épuisement sont devenus tes deux meilleurs amis : alors ça n’est pas parfait.

 

• Que se passe-t-il si je suis toujours fatiguée, et que je n’ai même plus l’impression de profiter au quotidien ? Pas top-du-tout. Importance prioritaire.

 

Supprime de ta liste tout ce qui n’est pas d’importance haute, et qui te libérera du temps et de l’énergie pour autre chose. Accorde-toi des espaces de respiration.

La répartition des tâches.

 

J’ai dit déléguer ? Non. Déléguer, tu vas laisser ça au boulot. Un boss délègue une partie de son travail à son équipe. C’est son travail, et il le délègue.

 

Dans ton cas, l’objectif est de comprendre – et faire comprendre –  que ça n’est pas ton travail. C’est le travail de tous, et tu vas regarder ta liste d’un peu plus près…

 

Tu vas maintenant te demander, pour chaque tâche, ce qui pourrait très bien être fait par quelqu’un d’autre.

 

• Ton +1 est archinul en administratif, il perd tous les papiers, ne retrouve jamais les codes ? Si tu lui donnes la mission “impôts”, ça va se finir en impayé ? OK. Garde cette tâche, si ça te semble logique, et qu’elle correspond à ton savoir-faire.

 

• Mais est-ce qu’il faut une compétence particulière pour vider un lave-vaisselle ? 
• Ou pour lancer une lessive ? → Non, “il va mélanger les couleurs” n’est pas une excuse ! 

 

Accepte que ça ne soit pas fait comme toi tu l’aurais fait, et décharge-toi de certaines tâches.

 

Par le dialogue, idéalement. Vous pouvez cocher sur la liste un nouveau qui fait quoi. Et si ça ne marche pas, ou qu’il refuse de jouer le jeu, arrête tout simplement de faire certaines choses. Et annonce que désormais, ça ne sera plus toi la personne en charge de ces dossiers.

 

Et attention, chère daronne. 

Ne délaisse pas uniquement les tâches d’importance faible. 

Si ça n’est plus toi qui gères les RDV chez le médecin, ne prends pas la charge du planning. Ne te mets en pas en tête de vérifier. Si tu veux dire adieu au surmenage, il faut apprendre à lâcher.

 

Responsabilise ta famille en te déresponsabilisant.

 

Implique toute la famille

 

Tes kids ont leur part à jouer. Et, en les éduquant, tu assures la relève pour leur future vie d’adulte. Ils sauront se gérer sans se reposer sur les autres, et décider par eux-mêmes ce qui est prioritaire ou non.

 

Tu vas me dire que ça ne marche pas avec les tout-petits ?

 

Faux. À partir de 2-3 ans, un enfant peut commencer à se responsabiliser. Ça commence par de toutes petites choses, comme penser à prendre son doudou lui-même. S’il l’oublie ? 🤷‍♀️ Dommage. Mais ça n’était pas à toi d’y penser pour lui. Crois-moi, il ne va pas l’oublier souvent !

 

Un enfant qui participe à ranger son linge aura plus tendance à faire attention à ne pas se salir. Un enfant qui met la table ou aide ses parents à faire à manger aura un sentiment de fierté et sera responsabilisé. C’est un cercle vertueux, et tu peux commencer maintenant !

Tu te remercieras quand ils seront ados !

 

-> Alors, ma chère Daronnes, si tu as envie de kiffer ta vie de maman, j’accompagne des milliers de mamans comme toi à se libérer du stress du quotidien avec le Club des Daronnes.

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