Le top 10 des pires conseils à donner aux mamans

Souvent, ils ne sont pas sollicités. Ils surgissent là où tu ne les attends pas.

Leur objectif avoué : t’aider, te faire avancer.

Leur effet réel : rajouter encore à la culpabilité.

Ce que je leur reproche ? Leur inefficacité.

J’ai nommé : les conseils aux Daronnes, bien sûr !

Combien de conseils absurdes as-tu reçus, de la part de tes amies, ta belle famille, tata Jeanine, ta voisine ? Tu as remarqué comme ils s’y mettent tous, souvent aux mêmes moments, quand tu es à bout et que surtout, tu n’as rien demandé !

Bon, OK, ils ne sont pas tous donnés dans une mauvaise intention. Mais parfois, ça n’est pas l’intention qui compte.

Je t’ai fait une compil’ des 10 pires conseils à donner à une maman. 100 % vécu.

Conseil n°1 : “Lève-toi plus tôt”

Ah celui-là, tu l’as souvent entendu ! Lève-toi plus tôt, pour pouvoir préparer la table du petit déjeuner comme dans une pub Ricoré. Lève-toi plus pour mixer des smoothies avec des fruits frais comme dans le meilleur des séries américaines.

Mais, devine quoi ? Ma vie de maman n’est pas une série, et la chose dont j’ai le plus besoin, c’est de dormir. Donc me lever plus tôt OK : 10 minutes. Histoire d’émerger avant de voir surgir la tribu. Mais pas une minute de plus.

👉 Degré de culpabilisation : 90 %
👉Efficacité du conseil : 15 %

Je te propose à la place ⇒ Ce mantra, à t’appliquer à chaque fois que tu sens que l’horloge est ton ennemie : Force-toi à ralentir (oui ! À ralentir), et répète-toi : “En respectant mon temps, je me respecte moi-même.” 🙏

Conseil n°2 : “Tu devrais batchcooker”

Alors que tu cours contre le temps ? Que le dernier moment de détente que tu as passé avec toi-même est tellement lointain que tu es incapable de le dater ? Voilà qu’on te conseille de passer ton dimanche entier à couper des carottes et remplir des Tupperwares pour la semaine. Sérieusement ?

👉Degré de culpabilisation : 50 %
👉Efficacité du conseil : proche de 0 %

Je te propose à la place ⇒ De libérer ta charge mentale en choisissant un jour / un menu. Un ou deux jours par semaine, au lieu de stresser sur ce que tu vas pouvoir inventer à partir des 3 aliments qui se battent dans ton frigo, tu sais ce que tu vas faire. En plus les kids adorent les routines.

Conseil n°3 : Dors quand bébé dort

Ah oui ? J’aimerais bien, tu vois, mais ayant encore un peu de dignité humaine à préserver, je vais tâcher de faire le minimum que je ne peux pas faire quand bébé ne dort pas, à commencer par me laver ! Et puis, au fond, mon problème, c’est plutôt que bébé ne dort pas justement, ou pas quand il devrait.

👉Degré de culpabilisation : 50 %
👉Efficacité du conseil : 40 %

Je te propose à la place ⇒ Profite quand bébé dort ! Fais-toi un instant beauté dans ta salle de bain ! Mets ta série préférée. Appelle une copine. Fais quelque chose, non pas d’utile, mais qui te fais kiffer.

Et si tu es vraiment à bout et que tu n’as plus le choix : dors quand bébé dort. Le reste attendra.

Conseil n°4 : “Transforme la routine en jeu”

Alors, oui, à 07 h 50, j’ai justement hyper envie de jouer avec Mini 1 qui vient de s’amuser à planquer ses chaussures parce qu’il a envie de mettre ses claquettes en plein mois de février !
J’adore aussi le “je te cours après dans les rayons du supermarché”. Un peu de fun !

👉Degré de culpabilisation : 40 %
👉Efficacité du conseil : 15 %

Je te propose à la place ⇒ Maîtrise la routine, deviens la Queen du quotidien. Tous mes conseils sur la routine dans mon article sur le Tunnel du soir.

Conseil n°5 : “Arrête de stresser, la petite le ressent”

Et sa variante : c’est normal, tu es sa mère. 😬 Celui-là, c’est cadeau ! Au cas où les mamans n’avaient déjà pas assez de culpabilité envers elles-mêmes, elles sont maintenant responsables de transmettre leur stress à leur progéniture. Et si elles ont droit à des mégas crises le soir en récupérant les trésors, c’est normal bien sûr, c’est le traitement réservé aux mamans.

👉Degré de culpabilisation : 100 %
👉Efficacité du conseil : 5 %

Je te propose à la place ⇒ D’appliquer mon mantra : “Je ne fais pas tomber la pluie”. Tu n’es pas responsable de tout, et tu n’as pas à l’être.

Conseil n°6 : Lâche prise

Et sa variante : reste calme. On te l’a déjà fait, le coup de : « accueille ses émotions » quand tu devais gérer une crise supranormale en public ? Oui, c’est bien le genre d’instants où tu as envie d’ouvrir grand les bras et d’accueillir ses émotions. Devine ? On est humaines avant tout, et parfois trop, c’est trop.

👉Degré de culpabilisation : 80 %
👉Efficacité du conseil : 15 %

Je te propose à la place ⇒ “Une mauvaise journée ne fait pas une mauvaise vie”. Ils ont poussé le bouchon ? Tu as craqué ? Demain sera une meilleure journée.

Conseil n°7 : “Prends de l’avance le week-end”

On y revient toujours : organise-toi mieux, utilise ton free time pour faire les tâches ménagères, fais des to-do lists à rallonge. Et, encore et toujours, oublie-toi au final 🤷‍♀️

👉Degré de culpabilisation : 80 %
👉Efficacité du conseil : 20 %

Je te propose à la place ⇒ Personne ne va te donner de médaille pour t’être cramée. Alors ne te crame pas, reste dans la course.

Conseil n°8 : “Demande de l’aide”

Celui-là c’est mon petit chouchou. Car celui qui te conseille ça te propose-t-il son aide ? Non bien sûr ! Demande de l’aide… OK, mais à qui ? Tu crois que mes voisins accepteraient de garder les kids pour le week-end, histoire que je me repose un peu ? Je peux demander à la maîtresse de faire des heures sup’ ?

👉Degré de culpabilisation : 70 %
👉Efficacité du conseil : 10 %

Je te propose à la place ⇒ Un programme pour t’aider vraiment, et te donner les outils pour que ça dure. Intéressée ? C’est par ici.

Conseil n°9 : “De mon temps…”

Tout ce qui commence par « de mon temps », « à mon époque », « avant » … se termine mal en général ! Ce sont les conseils non sollicités de belle-maman, ou de la fameuse tata Jeanine. Spoiler : on n’en veut pas ! On ne soigne plus les enfants avec une cuillère de sirop à l’opium (véridique !) ; et c’est tant mieux !

👉Degré de culpabilisation : 40 %
👉Efficacité du conseil : 40 %

J’ai mis 40 %, parce que derrière ce petit ton agaçant, il y a quand même parfois de bonnes idées à prendre. Ne t’en prive pas.

Conseil n°10 : “Petits enfants, petits problèmes”

Alors, là tu es en train de me dire que ce que je vis : ne pas dormir depuis 6 mois, me battre tous les jours pour tenir le cap, c’est un petit problème ? Et tu me dis ça en m’annonçant que le pire m’attend ? Quoi, tu es sadique en fait ?

👉Degré de culpabilisation : 90 %
👉Efficacité du conseil : 5 %

Je te propose à la place ⇒ “Tu vis, tu apprends”. Chaque chose en son temps.

OK, je pousse un peu le bouchon. Mais quand on est à bout, il est des conseils dont on se passerait bien. Rien de nouveau sous le soleil : les mères ont toujours reçu des tonnes de conseils, et quoi qu’il arrive, elles sont responsables. En 1916, un couple de médecin pensait avoir découvert la cause des coliques chez les nouveaux nés : les mères en colère. 🤷‍♀️

Et beaucoup ont oublié comment ils étaient, avec un enfant sous chaque bras, à courir partout. 

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