Éducation bienveillante : pourquoi ça ne marche pas avec moi ?

fatigue maternelle éducation Mar 27, 2024

 

Aujourd’hui, j’ai envie de te parler d’un sujet touchy. À chaque fois que l’on parle éducation bienveillante, ça déchaîne les passions. Des débats parfois stériles, où chacun s’accuse d’être un mauvais parent.
Tout y passe, aucun adjectif ne semble assez fort pour qualifier celui ou celle qui ose émettre une critique sur ce mode de parentalité : j’ai même été qualifiée de dangereuse parce que j’exposais les limites de cette vision de l’éducation.

Eh bien, j'assume mon point de vue, et je le développe ici.
Selon moi, l’éducation bienveillante peut faire plus de mal que de bien, quand elle est élevée au rang de mantra et qu’elle n’accepte aucun regard critique.

Chaque semaine, j’accompagne avec le Club des Daronnes des mamans qui ont besoin de revoir leur copie, car elles ont plongé tête baissée dans la parentalité bienveillante et qu’elles sont en souffrance. 

Je reprends point par point ce qui ne marche pas pour elles dans la parentalité positive. Mais d’abord, je tiens à souligner qu’il y a un point commun entre toutes les mamans que je rencontre, parentalité positive ou pas : leur envie de bien faire

 

L’injonction à la bienveillance

 

Si tu n’es pas bienveillant… alors, tu es quoi ?

 

La théorie de la positivité est importée des États-Unis dans les années 80 par Isabelle Filliozat, thérapeute, comme alternative à la violence éducative.

Elle s’est ensuite développée au fil des années, et est devenue un véritable concept, l’éducation bienveillante.

Je m’interroge sur le choix des mots : d’un côté, tu as la parentalité positive, l’éducation bienveillante.

Et de l’autre alors ? Si tu ne te reconnais pas dans ces préceptes, cela fait-il de toi un parent négatif à l’éducation malveillante ?

Bien-sûr que non.

Mais le choix des mots a son importance, et nommer ces concepts éducatifs avec ces termes, tout en excluant tout ce qui n’entre pas dans ce cadre, a un impact implicite sur les mamans.

Il n’y a pas de nuance : une maman qui se sent perdue va chercher ses réponses sur les réseaux sociaux, et tomber sur une série de comptes qui vont lui expliquer LA bonne façon de faire les choses. Peu importe si ça ne fonctionne pas pour elle, ou pour ses kids.

Eh oui, il n’y a pas de méthode parfaite ! Et ce qui marche avec un enfant peut ne pas marcher avec un autre. Mais bizarrement, ça n’est jamais la méthode qui est à remettre en cause 🤔

Dans le dernier épisode de mon Podcast, Camille nous fait part de son témoignage. Maman de 4 enfants, “la tête dans le guidon”, elle fait le parallèle avec un endoctrinement.

 

La peur comme motivation

 

Quand tu deviens maman, tu découvres la peur.

La peur de mal faire, la peur de traumatiser ses enfants, la peur de ne pas leur donner toutes les clés. La peur de ne pas être une maman parfaite.

Pour un peu que tu aies connu toi-même une éducation qui ne soit pas parfaite, qui a laissé des traces dans ton histoire, tu vas tout faire pour ne pas la reproduire. Quitte à tout rejeter en bloc. Et donc à devoir tout ()apprendre.

Tu es plus sensible à certains discours, qui te dictent leur vision, et qui prétendent être la seule et unique méthode valable.

❌ Mais on ne construit pas sur la peur, on ne construit pas sur ses angoisses.

Il faut te le dire, encore et encore : la maman parfaite n’existe pas.

Je t’invite à lire le témoignage d’Agnès, maman qui voulait bien faire et qui réalise aux 2 ans de sa fille que ses angoisses la rattrapent.

 

Laxisme VS équilibre

 

Où est l’autorité ?

 

Un des contre-arguments des adeptes de la parentalité bienveillante est de dire : on n’est pas laxistes !

J’ai envie de dire : vraiment ?

Se répéter en boucle sans être entendue, dire « non » sans conséquences,

Tout négocier : l’heure du coucher, les horaires, l’attitude à table,

Avoir peur des crises, des sorties au supermarché, des sorties le soir,

Ne pas dormir, s’épuiser physiquement et moralement,

 ↪ C’est du laxisme. C’est un manque de cadre.

Et c’est ce que je vois au quotidien, parmi les mamans que j’accompagne : une grande fatigue, physique et émotionnelle.
Des mamans qui s’épuisent, qui oublient leurs besoins fondamentaux.

Et le résultat est l’inverse de ce qu’elles cherchaient : des cris, des menaces, et parfois même de la violence. Accompagnés d’une immense culpabilité.

Tu te remets en question, mais tu ne remets jamais en question ta méthode éducative.

 

Retrouver l’équilibre

 

Retrouver l’équilibre dans sa vie de famille, c’est d’abord remettre chacun à sa place. Et de ne pas oublier la place des parents. 

Les droits et les devoirs de chacun sont différents : 

  • Le parent pose le cadre, certaines règles sont non négociables.
    Il fixe les règles de la maison qui n’ont pas à être discutées : l’heure du coucher, les repas… Il est en charge du bon fonctionnement de la vie de la famille.

  • L’enfant a sa place d’enfant.
    Il acquiert des responsabilités en fonction de son âge et de sa capacité à les assumer. Mais au-delà, c’est une source de stress qu’il n’a pas à devoir assumer.

C’est en respectant ces deux fondamentaux que l’équilibre pourra revenir : un enfant rassuré et conforté dans sa place d’enfant, un parent conforté dans sa posture et qui a le droit d’exister en tant qu’adulte.

Je te vois, chère Daronne. Quand je dis “parent” je pense aussi “maman”. Tu as ta place dans la famille et elle doit être respectée.

 

Isoler les mamans VS accepter les ressources

 

La maman comme seule sachante

 

« Quoi, tu l’as laissé pleurer 5 minutes ? Mais tu sais que ses neurones vont être détruits ?  C’est une expérience de mort imminente pour un bébé »

« Isoler un enfant qui fait une crise dans sa chambre ? Mais tu lui fais vivre une expérience d’abandon ! C’est une violence éducative ».

Exemples vécus, véridiques.

Tu te sens comment en tant que maman, quand tu as commis l’un ou l’autre des crimes contre l’humanité précités ? → Tu culpabilises. Tu te flagelles.

Et en réaction contraire, tu rejettes toute personne qui oserait te donner un son de cloche un peu différent :

  • Ta belle-mère ? Une éducation à l’ancienne ! Tu ne veux pas lui laisser tes Minis, elle les traumatiserait à leur faire les gros yeux,
  • Ta mère ? elle ne dit rien, mais tu vois bien son air jugeant, elle ne peut pas te comprendre,
  • Ta nounou ? Elle a quoi au juste, comme diplôme ?
  • + 1 ? Il ne sait pas faire et quand il intervient, tu le reprends devant les enfants (baby-clash bonjour !)

Peu à peu, tu t’isoles, persuadée que tu es la seule à savoir. Finalement, assez naturellement, ton entourage n’osera plus te donner de conseil, de peur de te vexer.

Le schéma de culpabilisation et de rejet de l’héritage éducatif isole les mamans et cultive un sentiment d’incompétence qui entraîne une grande souffrance.

 

Reprendre les fondamentaux : cadre, amour et équilibre 

 

Tu veux créer un environnement qui soit épanouissant pour Mini ? On le veut toutes. 

Un environnement où toute la famille s’y retrouve, toi y compris ? C’est en actionnant ces trois piliers : 

  • le cadre, pour une autorité qui rassure,
  • l’amour, pour une relation épanouissante,
  • l’équilibre, pour que chacun ait sa place

que tu pourras prendre confiance en ta stature de parent, et avoir une vision de l’éducation à long terme, qui respecte les besoins de chacun.

Si tu veux rejoindre une communauté bienveillante, qui te donne des ressources concrètes pour trouver l’équilibre, c’est par ici : 

  • La Newsletter du Club des Daronnes, lue par 9 000 mamans,
  • le programme Magic Two, pour un cadre qui rassure,
  • le programme Le Club, pour trouver la sérénité à laquelle tu as droit.

Tout un programme pour t’accompagner et te faire grandir. Pour te prouver qu’on peut être cadrante, bienveillante et heureuse

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